Depuis que le sommeil est étudié scientifiquement, on a pu observer que les rêves ont lieu principalement durant le sommeil paradoxal (sommeil où l’activité électrique du cerveau est quasiment semblable à l’éveil) ; c’est durant cette phase les rêves sont les plus riches et les plus complexes . Le sommeil paradoxal est l’une des phases du cycle du sommeil, il fait suite au sommeil lent, et constitue le dernier stade d’un cycle de sommeil.

Or le sommeil paradoxal apparait tardivement dans l’évolution des espèces . Il semble émerger avec les mammifères et en parallèle chez les oiseaux .

Il est concomitant à l’apparition dans le cerveau des structures permettant le développement de la mémoire de l’individu , qui ne paraissent pas exister chez les êtres les plus primitifs.

Boris Cyrulnik note un parallèle entre la capacité à jouer, la curiosité d’une espèce et la quantité de sommeil paradoxal. Ce qui semble compter c’est la durée de la tranche de sommeil paradoxal et non la durée totale de ce sommeil sur toute la nuit.

Chez la poule 30 secondes, chez le chat 6 minutes, chez l’homme 20 minutes…

La longueur de la tranche semble avoir un rapport avec la capacité du cerveau à associer spontanément , à avoir des images mentales .

On observe également que le sommeil paradoxal est plus important en durée les premiers mois de la vie. C’est comme s’il était nécessaire à l’intégration de nouvelles données.

Le rêve est-il aléatoire, un fonctionnement des neurones sans aucun sens comme le pensent certains ? Il semblerait qu’au contraire il remplisse plusieurs fonctions biologiques importantes.

Les scientifiques sont d’accord pour constater leur rôle dans la mémorisation , et la régulation du stress. Mais bien des choses leur demeurent mystérieuses .

Pour certains ( Jouvet) c’est comme si le rêve nous reconnectait à un programme biologique inscrit dans nos gènes au service de la vie .

Moi qui ai pas mal fréquenté mes rêves et ceux de mes contemporains , je ne suis pas loin de penser la même chose.